Il est constipé
Une couche qui reste vide, un bébé qui pleure et se tortille… Pas de doute, votre bébé souffre de constipation. Comment l'aider ?
Voilà
plusieurs jours qu’Arthur n’a pas eu de selles. Son ventre est tendu.
Il force, mais rien ne vient. La constipation est un trouble fréquent
chez les petits, mais cela peut vite inquiéter les jeunes parents.
Certains bébés font des selles plusieurs fois par jour. D’autres tous
les deux jours. On parle de constipation lorsque le bébé fait deux
selles ou moins par semaine. Celles-ci sont dures, sèches, semblables à
des billes. L’enfant est plus irritable, ronchonne, a des douleurs
abdominales, est ballonné. « Attention à ne pas vous méprendre avec la
fausse constipation de l’enfant allaité. Celui-ci digère bien le lait
maternel et peut n’avoir que très peu de selles. C’est tout à fait
normal », explique le Dr Hugues Pflieger, pédiatre à Strasbourg.
Modifier son alimentation
Il
existe deux types de constipation. Celle dite “fonctionnelle” qui est
due à un facteur externe, comme une mauvaise alimentation par exemple,
et la constipation “organique”, plus rare, qui est due à un problème
interne (maladie, malformation…). Pour aider votre enfant, hydratez-le
bien. Proposez-lui de boire une eau richement minéralisée (Hépar, par
exemple). « Vous pouvez lui donner un biberon de cette eau par jour,
mais cela doit rester mesuré », précise le Dr Pflieger. S’il a commencé
la diversification alimentaire, il se peut que ce changement ait
perturbé sa flore intestinale. « Donnez-lui davantage de haricots verts,
des potages, des aliments riches en fibres (pain complet, céréales,
pruneaux…) qui faciliteront son transit », conseille le pédiatre. Au
contraire, évitez le riz, la purée de carottes, les pâtes, les pommes de
terre.
Soulager ses douleurs
Vous
pouvez aussi soulager votre bébé en le massant. Allongez-le sur le dos,
repliez ses jambes sur le ventre et tournez-les dans le sens des
aiguilles d’une montre. Cela stimulera ses intestins. Un bain tiède peut
aussi l'aider à se décontracter. Enfin, sachez que « plus on mange,
plus on a de selles. Si un enfant ne fait pas de selles, vérifiez qu’il
mange correctement afin de vous assurer qu’il n’y a pas de problèmes de
santé sous-jacents. Si cela persiste, votre pédiatre pourra lui
prescrire un petit laxatif », ajoute le Dr Pflieger.
Il se fait opérer des végétations
Bientôt fini, le nez sans arrêt bouché ! Ce qu’il faut savoir sur cette intervention parfaitement rodée.
C’est
surprenant, mais Romain, 18 mois, est déjà un gros ronfleur. Une
particularité qui pourrait prêter à sourire si elle n’avait pas des
conséquences sur sa santé : la gêne respiratoire occasionnée perturbe
son sommeil et le matin, il se réveille fatigué. En cause? Une
obstruction nasale due à des végétations trop volumineuses. Cela arrive
souvent chez les jeunes enfants en collectivité, où les attaques de
microbes sont fréquentes. Situées à l’arrière du nez, les végétations
sont avec les amygdales les principaux remparts aux maladies de la
sphère ORL. Lors d’épisodes infectieux, elles grossissent, signe
qu’elles sécrètent bien des anticorps, avant de retrouver leur taille
normale. Mais devant des attaques à répétition, il arrive que cette
belle mécanique se dérègle et que les végétations restent très
volumineuses. L’obstruction nasale est alors si importante qu’elle
entraîne des apnées du sommeil, qui peuvent elles-mêmes, dans de rares
cas, provoquer des anomalies cardiaques. Voilà pourquoi on préfère
parfois intervenir .
Des otites à répétition
«
Chez d’autres enfants, des végétations hypertrophiées peuvent expliquer
des otites séreuses à répétition », explique le Dr Delaisi,
pneumopédiatre à l’hôpital Robert-Debré. « Parce que ces otites peuvent
entraîner une baisse de l’audition, c’est une autre bonne indication à
l’ablation des végétations. » Tout comme le fait de respirer nuit et
jour par la bouche, ce qui n’est pas sans conséquence pour la croissance
harmonieuse du bas du visage et l’articulé dentaire. L’espoir de faire
diminuer la fréquence des rhinopharyngites en enlevant des végétations
hypertrophiées n’est en revanche plus d’actualité : des études ont
montré que l’opération ne réduisait pas le nombre d’épisodes infectieux.
Voilà pourquoi l’intervention est moins systématique que par le passé.
Une fois décidée, l’adénoïdectomie est précédée d’une visite chez
l’anesthésiste, pour vérifier qu’il n’y a pas de contre-indication à
pratiquer une anesthésie générale.
Une récupération rapide
En
moins d’une demi-heure, le chirurgien retirera les végétations, le
tissu adénoïdien, à l’aide d’une curette introduite par la bouche. « En
cas d’otites séreuses associées, le médecin peut en profiter pour
pratiquer une paracentèse et/ou poser des aérateurs transtympaniques
(yo-yo…) afin de drainer les sécrétions accumulées derrière le tympan»,
précise le Dr Delaisi.
La douleur
post-opératoire est très modérée. Un peu de paracétamol suffit à la
soulager. Des petits saignements de nez sont possibles durant 1 ou 2
heures. L’introduction d’instruments dans la bouche peut aussi provoquer
une plaie au niveau de la langue ou la lèvre. Outre d’exceptionnelles
complications liées à tout geste chirurgical, le saignement
post-opératoire peut persister et nécessiter un acte médical pour le
stopper. On peut aussi constater une voix plus nasillarde, mais elle
sera rééduquée par l’orthophoniste. Le jeune opéré, après avoir mangé et
vu un médecin, rentre chez lui avant la fin de la journée. Et peut
reprendre le chemin de la crèche au bout de 48 heures.
Elle me ment !
Depuis quelque temps, que ce soit pour éviter d’être punie ou pour faire son intéressante, votre choupette a la fâcheuse manie de mentir. Comment éviter d’en faire une habitude ?
Non,
ce n’est pas moi qui aie cassé le vase… C’est le loup », « Quand j’étais
à l’école, j’ai vu un poisson dans la cour de récréation. Il était plus
gros que toi ! »… Jade, du haut de ses 3 ans, a le mensonge facile. A
cet âge, deux raisons peuvent alimenter cette tendance : la peur de la
réaction de l’environnement et le plaisir d’attirer l’attention.
L’enfant de 3-4 ans, comme le plus âgé, peut mentir par peur de se faire
gronder par son entourage, que l’on se moque de lui, ou de crainte de
ne pas réussir à faire les choses… Mais il ne sait pas encore bien
maquiller la vérité, et le mensonge est facilement décelable. Dans le
second cas, l’enfant se sert de son imagination pour raconter des
histoires improbables. Le monde de l’imaginaire est très présent pour
lui. Il croit au marchand de sable qui l’aide à trouver le sommeil, à la
petite souris qui dépose une pièce sous l’oreiller, au Père Noël… Cela
fait partie de son développement intérieur. Il recourt donc
naturellement à l'invention pour étoffer ses récits et attirer les
regards sur lui.
Réagir de manière adaptée
Dans
tous les cas, il faut faire comprendre à son enfant que l’on n’est pas
dupe de ses mensonges. On est l’adulte, l’éducateur. Face au mensonge
alimenté par la crainte, mettez l’enfant en confiance. Vous pouvez lui
dire : « N’aie pas peur de me parler, je ne vais pas te gronder. A moi
aussi, il m’est arrivé de casser un vase. Et le loup n’était pas là,
pourtant… ». Annoncer que l’on ne se fâchera pas va encourager l'enfant à
dire la vérité. C’est ce qui importe le plus. Si l’adulte gronde
l’enfant, l’attaque dans ce qu’il est en disant : « Tu es nul. Qu’est-ce
que tu es maladroit ! », le petit continuera à mentir. Plus la réaction
de l’adulte est forte, plus elle renforce le mensonge. Ne dramatisez
donc pas !
Entrez dans son imaginaire !
Pour
les histoires rocambolesques, on peut fabuler un moment avec l’enfant
et entrer dans son jeu. Alimenter son mensonge permet de créer un lien,
de partager. Cela devient ludique. A condition de revenir à la réalité à
la fin en disant : « On est d’accord là-dessus : c’est une histoire. »
Pour limiter les mensonges, faites promettre à votre petit de toujours
vous dire la vérité, les bonnes comme les mauvaises choses.
Démontrez-lui qu’être honnête conduit toujours à quelque chose de
positif. Rien n’est définitif, on peut assumer sa bêtise, sans avoir à
le regretter. Cette attitude encouragera le dialogue et la complicité
dès tout-petit. L’enfant grandira en sachant que ses parents seront
toujours là pour lui, et il finira par se détacher des mensonges.
Il dort encore avec une couche
Il a acquis la propreté en journée depuis longtemps, mais il a toujours besoin d’une couche la nuit, sinon il fait pipi au lit. Est-ce grave, et comment y remédier ?
Martin,
4 ans et demi, est propre la journée depuis qu’il a 3 ans, mais la nuit
il doit toujours mettre une couche. Vous avez essayé plusieurs fois de
le faire dormir sans, mais le scénario se répète à chaque fois. Il se
réveille le matin trempé. Ce n’est pas de la mauvaise volonté. Martin
voudrait “être un grand”. Il aimerait sentir qu’il a envie de faire pipi
et se réveiller, mais il dort trop profondément.
Un réflexe à acquérir
«
Si l’enfant n’est pas gêné, on lui laisse les couches et on attend
patiemment, rassure Béatrice Letavernier, pédiatre à Paris. Avant l’âge
de 6 ans, ce n’est pas considéré comme anormal. Le corps n’a pas encore
acquis les réflexes pour retenir l’urine pendant la nuit. » L’enfant qui
fait pipi au lit n’entend pas le signal envoyé par le cerveau pour
prévenir que la vessie est pleine. 15 % des enfants sont encore
énurétiques avant 6 ans, c’est ce qu’on appelle l’énurésie nocturne
primaire. Pour la pédiatre, il faut vérifier si l’enfant a des fuites
dans la journée, s’il se lève la nuit pour boire ou s’il ronfle. Ces
signes peuvent orienter les recherches vers une maladie. Si ce n’est pas
le cas, l’enfant deviendra propre d’ici quelque temps.
Votre
enfant veut en finir avec le “pipi au lit” ? Vous pouvez l’aider.
Ainsi, il faut l’inciter à bien boire dans la journée et uriner
régulièrement. Après le goûter en revanche, il faut éviter de trop
boire. Il doit aller aux toilettes juste avant de se coucher, et il faut
que ces toilettes soient facilement accessibles la nuit. Ensuite, la
pédiatre recommande de mettre en place un calendrier où l’enfant note le
matin un soleil s’il n’a pas fait pipi, et un nuage s’il l’a fait. À la
fin de la semaine, on compte les soleils et l’enfant reçoit des
récompenses au fur et à mesure des progrès. La pédiatre déconseille de
réveiller l’enfant pour l’emmener aux toilettes car le sommeil peut en
être perturbé et ensuite, même si la vessie est vidée en début de nuit,
l’enfant n’acquiert pas le réflexe de retenir l’urine ou de se réveiller
pour aller aux toilettes tout seul.
Enurésie secondaire
Certains
enfants ont été propres pendant longtemps et se remettent à faire pipi
au lit. C’est ce qu’on appelle l’énurésie secondaire. Elle peut être
provoquée par un facteur psychologique ou être un symptôme d’une maladie
comme le diabète ou une maladie rénale. Il faut consulter un médecin.
Si l’énurésie se poursuit au-delà de 6 ans, une consultation aidera à en
trouver l’origine et mettre en place des solutions, comme le capteur
dans le pyjama qui alerte l’enfant au moment où le liquide commence à
couler, ou des médicaments. À l’adolescence et à l’âge adulte, 1,5 % des
personnes sont encore énurétiques. C’est souvent héréditaire. Ce qui
est important, c’est d’en parler, il ne faut pas que ce sujet devienne
tabou. L'enfant doit absolument être associé à la recherche de
solutions, sans qu'il soit culpabilisé.
Ça ne colle pas avec sa maîtresse !
Entre l’enseignante et elle, ce n’est franchement pas terrible. A vous d’entamer le dialogue pour réconcilier votre petite écolière avec sa maîtresse.
Cette
année, Juliette traîne des pieds pour aller à l’école. Elle y retrouve
pourtant ses copines, elle devrait s’y sentir comme un poisson dans
l’eau. Que se passe-t-il? «C’est ma maîtresse, elle n’est pas gentille
», vous explique-telle. Le fait qu’elle n’apprécie pas son enseignante
la brouille avec l’école. A cet âge, le bien-être de l’enfant passe par
le lien affectif qu’il noue avec l'enseignant. «La maîtresse représente
une base de sécurité affective pour l’enfant, un socle à partir duquel
il va pouvoir affronter les événements qui jalonnent le processus de
socialisation à l’école, construire son estime de soi et entrer dans les
apprentissages », affirme Stéphanie Forgeot, psychologue clinicienne,
spécialiste de l’enfance. Pour se sentir bien en classe, les enfants ont
besoin d’être encouragés, félicités. L'enseignant compte beaucoup pour
eux.
D’où vient le problème ?
Questionnez
votre enfant, montrez-lui que vous prenez son problème au sérieux, mais
ne vous focalisez pas dessus. Vous ne feriez qu’alimenter sa fontaine à
malheur. Si votre enfant est timide, il se peut qu’il n’ait pas eu
l’occasion de créer un vrai lien avec l’adulte. Il reste en retrait et
ne se fait pas remarquer. Résultat : elle le connaît peu, et par
conséquent, lui la ressent comme étrangère, indifférente. Le plus
souvent, ce désamour fait suite à un incident : il a fait une bêtise et
s’est fait gronder, ou un de ses camarades s’est fait rabrouer et cela
lui a fait peur. Pire, il s’est fait gronder à la place d’un autre, ou
il a transgressé un interdit sans le vouloir, mais n’a pas osé
s’expliquer : il s’est senti honteux, incompris.
Un rendez-vous s’impose
Même
si l’incident vous paraît anodin, il est essentiel d’en parler avec
l’enseignante. Dites ce que vous constatez au niveau du comportement de
votre enfant : il est triste, il a du mal à s’endormir, il ne vous
raconte rien de l’école… Interrogez l'enseignante : prend-il la parole ?
A-t-il des copains ? Elle vous éclairera peut-être sur un incident qui a
pu le déstabiliser. Vous pourrez dissiper le malentendu. Si elle n’a
rien remarqué de particulier, mis à part que « c’est un enfant discret,
on ne l’entend pas », votre démarche va inciter la maîtresse à porter
sur votre enfant une attention plus fine, à venir vers lui en douceur, à
le solliciter. Prenez date avec elle, donnez-vous rendez-vous dix jours
plus tard, afin de faire un nouveau point. En attendant, vous voir
parler avec sa maîtresse permet à votre enfant de comprendre que vous
faites équipe autour de lui. C’est très important pour lui.
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